Dans l’atelier de confection textile situé en zone industrielle, les commandes des grandes maisons de luxe affluent. Pour tenir la cadence, l’entreprise veur réorganiser son temps de travail afin d’attirer de nouvelles compétences.
Lors du sauvetage de Xara confection en 2013, l’atelier costellois comptait 17 salariés. Actuellement, l’effectif représente 40 personnes dont 35 sont derrière les machines à coudre. Pour Marine Anton, la dirigeante qui partage son temps entre Le Coteau et la Drôme, où se situe le bureau d’études et la partie tricotage, le pari semble donc gagné. Le carnet de commandes jusqu’en septembre est plein à tel point qu’elle refuse des clients faute de main d’œuvre suffisante. « Et là, ça devient compliqué », avoue la cheffe d’entreprise.
Son constat est sans appel. « Par le passé, le textile dans le Roannais a été malmené. Ceux qui avaient des compétences sont partis sur d’autres voies ». Aujourd’hui, elle peut cependant s’appuyer sur Maya Campus à Roanne, anciennement Créatech, qui forme aux métiers du textile. Une histoire de femme mise ainsi sur l’alternance avec des apprentis qui vont apporter une réponse sur-mesure aux besoins de l’entreprise. Ils sont actuellement trois dans l’atelier à suivre ce parcours de formation BTS. Souvent des personnes venues d’autres régions, susceptibles de s’installer à terme sur le territoire.
Pour recruter, Marine Anton ne s’arrête pas là. La crise Covid a révélé de nouvelles aspirations en matière de qualité de vie. Pour rendre le métier plus attractif, elle travaille étroitement avec Pôle Emploi et envisage la semaine de quatre jours afin de donner la possibilité aux gens d’avoir trois jours de repos. Au même moment les pièces confectionnées au Coteau et destinées à une clientèle souvent fortunée s’exportent par milliers dans le monde entier (Chine, Émirats Arabes…).
