Le tribunal judiciaire de Roanne tenait une audience publique en mairie ce mercredi 5 juillet. Une première au Coteau pour rappeler au plus près des justiciables les fondamentaux de la loi et réparer les préjudices subis par la collectivité.
Au total, quatre personnes, toutes présentes, étaient convoquées devant le tribunal, représenté par le procureur de la République Abdelkrim Grini, assisté de deux délégués, du maire Sandra Creuzet-Taite, de l’adjoint à la sécurité publique Hervé Barge.
Dans le contexte des émeutes de ces derniers jours, le représentant du parquet a rappelé que “les maires étaient en première ligne des difficultés de notre société” et que ces audiences dites “foraines” avaient notamment pour objet “de conforter les maires dans leur qualité de premier magistrat et d’officier de police judiciaire”.
Un principe qu’un des convoqués a failli apprendre à ses dépens. Au départ Il est reproché à l’individu d’avoir lancé au maire qui lui faisait remarquer il y a quelques semaines un écart de circulation : “J’en ai rien à foutre de votre qualité de maire”. Le procureur, haussant le ton a alors rappelé que devant un tribunal, cet outrage était passible de 2 ans de prison. Une menace à peine suffisante qui a nécessité trente minutes d’échanges avant que ce Costellois, à l’attitude manifestement désinvolte, présente enfin ses excuses.
Deux autres personnes ont fait l’objet d’un rappel à l’ordre, l’une pour vitesse inadaptée et l’autre pour tapage et injures envers ses voisins. Dans une dernière affaire, un chef d’entreprise, s’est engagé à indemniser la Ville à hauteur de 210 € pour couvrir les frais de réparation d’un mobilier urbain qu’il avait volontairement dégradé.
Avant cette audience, les prévenus avaient reconnu les faits et accepté de comparaître en mairie pour éviter la case palais de justice.
