Au moment où l’indépendance énergétique est au cœur des préoccupations économiques, un ligérien, loin d’être un utopiste, viendra le 18 mai défendre publiquement l’idée que Le Coteau pourrait produire jusqu’à 30 000 euros d’électricité par an grâce au Rhins qui borde la ville.
– Patrice Cadet qui êtes-vous ?
Je suis chercheur retraité de l’IRD, l’institut de recherche pour le développement. J’ai travaillé une quarantaine d’années en Afrique essentiellement et aux Caraïbes. Je suis le président de l’association de sauvegarde des moulins de la Loire et propriétaire du moulin familial de Lespinasse.
– Il y a quelques mois vous vous êtes élevé dans la presse contre la disparition du seuil du moulin Tampon en aval du Pont de Rhins, une décision prise avant 2020, pour quelles raisons ?
Ce seuil a disparu car on considère que pour restaurer les rivières, les poissons et le sable doivent circuler. Cet ouvrage aurait pourtant dû être conservé parce qu’on a une multitude de fonctions écologiques associées aux seuils. Le ralentissement de l’eau par exemple, crée un processus d’auto épuration qui fait que les bactéries digèrent les polluants. L’eau qui sort du seuil est donc plus propre que celle qui y entre.
– Qu’êtes-vous venu dire dernièrement au maire Sandra Creuzet ?
Je suis venu lui dire qu’en-dehors des aspects purement écologiques, le seuil du moulin Tampon avait un potentiel de production d’énergie électrique énorme pour la ville. On aurait ainsi pu aménager ce seuil et y placer une turbine compatible avec les poissons. Ce qui permettrait au Coteau de récupérer 30 000 € par an pendant les 80 prochaines années. Le tout, pour un investissement de 300 000 € rentabilisable sur 10 ans, ce qui est exceptionnel.
– Est-il trop tard ?
Pas forcément et nous avons un bel exemple à Pradines où le propriétaire d’un ancien moulin à farine a installé une vis d’Archimède qui en turbinant seulement 2 m3 d’eau, bien moins que le potentiel au Coteau, lui rapporte 22 500 € par an pour 220 000 € d’investissement.
Au cours de cette conférence, Patrice Cadet détaillera son point de vue et répondra aux questions du public. Sandra Creuzet, maire du Coteau sera également présente et donnera son sentiment sur l’idée de l’ancien chercheur.
ÉCHO +
Conférence par Patrice Cadet. Mercredi 18 mai à 18h30 à la Maison des Sociétés, 13 rue de la Glacière. Entrée libre.