Le partenariat entre la Ville et l’institution judiciaire annoncé en début d’année au centre de détention de Roanne vient d’être officialisé. L’accord vise à placer des personnes en fin de peine au service des espaces verts pour des travaux d’entretien.
Le maire Sandra Creuzet et le procureur de la République Abdelkrim Grini ont rappelé que ce dispositif, au sein d’une collectivité, était une première nationale. Une initiative qu’il a fallu expliquer ces dernières semaines lors des conseils de quartier pour dissiper les interrogations.
L’engagement porte sur un projet global de réinsertion qui traduit un signal fort envoyé aux condamnés. “On a tous droit à une deuxième chance, quelle que soit l’infraction qu’on a pu commettre”, a souligné le représentant du parquet.
Un premier bénéficiaire, parmi des personnes “triées sur le volet” sera recruté à la rentrée avec à la clef un contrat de travail, une rémunération qui permettra d’indemniser d’éventuelles victimes, mais aussi un logement, a détaillé Philippe Arhan, directeur dans la Loire du SPIP, le service chargé du suivi des détenus. “La ville se positionne comme employeur par le tutorat. Toute la partie financière et matérielle n’incombe pas à la mairie”, a précisé le maire.
La prise en charge reviendra aux institutions étatiques et au mécénat privé au travers de la STAR. La filiale du groupe Transdev, déjà très impliquée dans la prévention de la délinquance, veut ainsi donner une autre image du transport public, selon son directeur Richard Gauthier.